Avant
de s’intéresser au diabète insipide, il est préférable de
bien connaitre le fonctionnement du système urinaire (réabsorption
de l'eau,....). Si vous avez besoin d'une mise au point sur le sujet,
allez vous renseignez sur l'annexe prévue
à cet effet!
Le
diabète insipide est une forme rare de diabète caractérisé par
une émission importante d'urine que l'on appelle la polyurie ainsi
qu'une soif intense et impérieuse : la polydipsie.
Il
existe deux formes principales de diabète insipide :
-
le diabète
insipide d'origine centrale: lié à une non-production d'ADH (origine génétique).
-
le diabète
insipide néphrogénique acquis :
lié à une incapacité du rein à répondre aux effets de l'ADH.
- Le diabète insipide d’origine centrale
Caractéristique : Ce diabète est caractérisé par un taux très bas, voire une absence, d'ADH circulante, qui agit normalement sur les reins pour réduire l’émission d’urine en augmentant la concentration urinaire.
Les patients concernés ne peuvent pas produire une quantité suffisante d'ADH.
Cause : Ce
type de diabète est habituellement dû à la destruction de la
partie arrière ou "postérieure" de l’hypophyse.
Pour
les patients atteints de diabète insipide centrale, l'aquaporine-2
(AQP2) est faiblement exprimée dans les cellules du tube collecteur
ainsi qu'au niveau de leur membrane luminal.
Conséquence : Un manque de rétention de l’eau par le tube collecteur, par manque de l’expression apicale d’AQP2, a pour conséquence une polyurie, c'est à dire une production importante d'urine qui
peut atteindre + de 15 litres par jour chez un adulte. Par
conséquent, le patient ressent une grande soif (afin de
compenser la quantité d'eau importante perdue par l'organisme) et
ceci peut être constant toute la journée et toute la nuit.
Ce
phénomène s'accompagne d'une baisse d'osmolarité urinaire.
Traitement : Ce
type de diabète est habituellement permanent. Il a un début
brutal et ne peut pas être guéri, mais les signes et symptômes
(polyurie-polydipsie) peuvent être largement ou complètement
éliminés par un médicament, incluant une forme modifiée
de la vasopressine, appelé desmopressine ou dDAVP ou encore
Minirin®. L'administration de ce dernier (en comprimé,
par voie nasale (Rhinyle), en injection ou par un patch à faire
fondre sous la langue) augmente le contenu intracellulaire
et apical de l'AQP2.
Ce
médicament de synthèse reproduit l'action de l'ADH et permet ainsi
de réduire considérablement la production d'urine.
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